Introduction

Depuis ses origines, l’Homme a puisé dans la nature les moyens de se nourrir, se soigner, se protéger. En particulier, les ressources biologiques ont été utilisées par l’Homme pour protéger sa peau des agressions extérieures, nettoyer et entretenir son corps, s’embellir et marquer son appartenance ethnique par la décoration de sa peau et de ses phanères (cheveux, poils, ongles, dents). Certaines pratiques cosmétiques anciennes ont traversé les âges et sont toujours pratiquées et transmises aujourd’hui. D’autres ont été abandonnées ou perdues avec le temps, parce qu’elles se sont révélées dangereuses ou parce qu’elles n’ont pas été transmises aux générations suivantes, laissant la place à des usages cosmétiques contemporains.
Globalement, les usages traditionnels de la cosmétique sont peu documentés. Les progrès scientifiques du XXème siècle ont souvent laissé de côté les savoirs traditionnels en médecine, comme en cosmétique. Que ce magnifique patrimoine culturel et naturel mondial ne soit pas, ou si peu, recensé devient une problématique d’ordre systémique :
  • L’érosion de savoirs essentiellement oraux, non compilés, pourrait entraîner la disparition d’un pan important de l’histoire commune qui unit les Hommes et leur environnement. Aujourd’hui la plupart des usages traditionnels ne sont transmis que de manière orale ;
  • Des végétaux peu considérés, liés à ces pratiques traditionnelles, pourraient progressivement disparaître en raison du changement climatique et de la perte de biodiversité.

C’est sur ce constat que la filière parfumerie-cosmétique française, sous l’impulsion de COSMETIC VALLEY, a initié en 2010 le concept de cosmétopée.

La Cosmétopée est à la cosmétique ce que la pharmacopée est à la pharmacie : l'inventaire des ressources naturelles et de leurs usages traditionnels pour le soin et le bien-être de la peau et des cheveux. Une histoire commune qui unit les Hommes et leur environnement.

La cosmétopée en 90 sec.

Le bassin du Congo

« Le bassin du Congo représente la deuxième forêt tropicale du monde en termes de superficie, après celle du bassin de l’Amazonie. Cette immense forêt de 286 millions d’hectares s’étend sur six pays d’Afrique centrale : la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Gabon et la Guinée équatoriale, représentant 6% de la surface forestière planétaire. Il joue donc un rôle crucial dans la stabilité du climat mondial, séquestrant l’équivalent de 10 années d’émissions mondiales de CO2.

Le bassin du Congo est aujourd’hui profondément menacé par l’action anthropique. Actuellement peuplé de 185 millions d’habitants, la population devrait doubler d’ici à 2050. L’étalement résidentiel, l’agriculture et le développement d’infrastructures vont probablement accélérer le processus de déforestation, en plus des activités industrielles.
Il est reconnu que le bassin du Congo, possède une riche et extraordinaire diversité biologique à laquelle sont associées des innovations, des savoirs et savoir-faire les traditionnels. La diversité biologique et culturelle constitue un potentiel inestimable de développement socio-économique de l’Afrique centrale.

Cependant, l’érosion progressive des ressources biologiques représente un obstacle pour la réduction de la pauvreté. C’est pourquoi, les plus hautes autorités des différents États se sont engagées dans la voie de la gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale. » (Source : Sommet des 3 bassins – Brazzaville 2023)
Cette volonté politique s’est concrétisée par l’adoption, le 05 février 2005, du Traité relatif à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale et la création de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC).
En 2011, le Conseil des Ministres de la COMIFAC a adopté la « Stratégie des pays de l’espace COMIFAC relative à l’Accès aux ressources biologiques/génétiques et au Partage juste et équitable des Avantages découlant de leur utilisation ». La COMIFAC est dotée d’un Plan de convergence sous-régional (2015-2025) qui est le cadre de référence et de coordination de toutes les interventions en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique Centrale.

Le Fonds de dotation Cosmetic Valley

Créé en 1994, labellisé « pôle de compétitivité » en 2005, COSMETIC VALLEY est aujourd’hui le pôle de la filière nationale de la parfumerie-cosmétique française. COSMETIC VALLEY accompagne les entreprises (ingrédients, procédés, packagings, tests, produits finis...), les organismes de recherche et de formation dans leur développement.
En 2014, COSMETIC VALLEY crée son fonds de dotation pour agir plus largement au profit de la préservation et de la valorisation du patrimoine (naturel, culturel et industriel) qu’elle incarne.
Le Fonds de dotation COSMETIC VALLEY a pour mission de favoriser, de soutenir et de développer, tant en France qu’à l’étranger, des activités d’intérêt général, à caractère scientifique, culturel, éducatif, environnemental ou social, concourant à la diffusion et au partage des savoirs et des connaissances.

Notre conviction est que la Cosmétopée représente pour les hommes et les femmes de chaque région du monde un patrimoine naturel et culturel qu’il convient de recenser, étudier et conserver comme un levier de sauvegarde de la biodiversité, de sensibilisation des populations, et de développement économique durable.

Notre mission est de sensibiliser et accompagner chaque pays, chaque région, chaque population le souhaitant, sur l’opportunité de mettre en place des dynamiques collectives autour de la Cosmétopée pour lutter contre l'érosion des traditions orales, accompagner les programmes de recherche et d’éducation et soutenir les initiatives locales. Une dynamique collective qui contribue ainsi à la préservation de la biodiversité liée à des usages traditionnels et actuels cosmétiques.

Contact: Ségolène LELOUTRE sleloutre@cosmetic-valley.com


Un produit cosmétique est définit comme tel:
  • Sa forme : il ne peut s’agir que d’une substance ou d'un mélange de substances ;
  • Sa zone d’application : le produit doit être destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales
  • Son but : l’application du produit est effectuée en vue, principalement ou exclusivement, de nettoyer, parfumer, modifier l’aspect, protéger ou maintenir en bon état ces parties du corps humain, ou de corriger les odeurs corporelles.